Il ne manquait pas une seule note au Messie de Haendel qu'a interprété Michel Pelletier et sa bande de 250 Franc-chanteurs et musiciens embusqués hier soir en l'église du Marthuret à Riom.
On a beau en être presque familier, presque inconditionnel, on redoute toujours un instant, surtout quand ce monument va vous être présenté dans une forme qui tend à l'intégrale, qu'il connaisse quelques lourdeurs, quelques langueurs, quelques longueurs que par instant il échappe ou alors qu'on décroche, qu'il nous dépose au fil des 2h 30 de concert !...
Et bien là rien de tout ça. Au contraire comme pour un embarquement l'œuvre s'installe, s'affirme vous convoque à un "work in progress" dont vous devenez partie prenante. Pour s'alléger on a largué tout maniérisme, toute préciosité … et cette œuvre qui pourrait y être grandiloquente devient au contraire demeure de l'homme Puis l'on est porté, plus qu'emporté dés les amarres lachées.
Au Marthuret à Riom on sait qu'on n'est jamais loin des rivages de l'humanité, d'ailleurs toujours un oiseau vient se poser sur la main de la vierge… et le Messie est devenu un chant du départ !